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Reportage en Arménie - EMMA, CADRE BANCAIRE "MON AVENIR EST EN ARMENIE..."
Emma Sarksian, la trentaine, exerce le métier de conseillère financière au sein de la direction d'une compagnie bancaire arménienne d'Erévan. Grande et élancée, cette belle brune au tailleur chic signé d'une grande marque parisienne est le portrait-type du jeune cadre de l'entreprise arménienne. Bardée de diplômes universitaires et de gestion, Emma qui a un temps séjourné aux Etats-Unis, est rentré au pays pour mettre ses compétences au service de son peuple. Pourtant, aucun signe de nationalisme ou de patriotisme exubérant n'est à remarquer auprès de cette belle arménienne professionnelle de la finance. "Pourquoi j'ai décidé de rester en Arménie, alors que j'avais des propositions à l'étranger ? Eh bien, je suis restée en Arménie car je suis convaincu qu'ici à Erévan on peut mener une carrière et gagner convenablement sa vie, tout en gardant une qualité de vie. Car à Erévan on trouve ce que l'on veut, on vit la vie que l'on veut, à condition de se donner les moyens" nous lance Emma en se caressant les cheveux avec ses doigts élégants, les yeux rivés sur un écran où défilent les cours de la bourse des grandes places mondiales. En plus de l'arménien et le russe, Emma parle couramment l'anglais et le français et a une connaissance parfaite de la gestion bancaire internationale. "Vous savez, ici en Arménie, des gens de mon niveau, il y en a beaucoup. Mais tous ne cherchent pas à faire ce métier et préfèrent pour beaucoup émigrer, en pensant trouver à l'étranger une qualité de vie meilleure. Je pense personnellement qu'ils ont tort de ne pas croire qu'en Arménie, on peut également trouver sa voie professionnelle et être heureux, car dans le secteur bancaire ou le secteur tertiaire, il y a une forte offre de la part des employeurs.". En retard sur le monde occidental, le secteur bancaire arménien ainsi que les services étant aujourd'hui en fort développement en Arménie. "L'Arménie est un petit pays. Mais ce pays en formation, offre de réels potentiels d'évolution pour ceux qui veulent progresser dans leur activité professionnelle. Il convient de suivre cette évolution en s'engageant dès à présent" reprend Emma qui rêve de faire une grande carrière dans le domaine bancaire. Au détriment sa la vie privée ? "Absolument pas !" lance Emma et de reprendre "on peut mener une carrière professionnelle remplie tout en menant une vie familiale importante. Marié depuis deux ans, nous avons décidé avec mon mari d'avoir trois enfants. Mais je dois attendre deux ou trois ans avant de me lancer dans la maternité...". Elles sont en Arménie, des milliers qui comme Emma privilégient la profession en repoussant l'âge de la procréation. Un phénomène calqué sur les pays développés qui fait pourtant fortement chuter le taux de natalité du pays. Après avoir culminé à plus de 3,5 dans les années soixante à soixante-dix; le taux de fécondité par femme étant en Arménie descendu à un peu plus de 2,7 enfants par femme. L'une des raisons aussi, de la baisse de la croissance démographique en Arménie. Mais l'Arménie, plongée dans la spirale de l'économie du marché et des progrès technologiques, ne peut faire l'économie d'une plus grande implication dans la vie active de sa population féminine. Des femmes arméniennes, dynamiques et très nombreuses à occuper comme Emma, des fonctions importantes dans le secteur tertiaire en Arménie. Krikor Amirzayan |
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